mardi 27 janvier 2009

Huit ans quand même

Huit ans c'est long pour un Président des Etats-Unis qui peut faire à peu près tout ce qu'il veut, et ce que veulent ses acolytes.
Je me suis demandé qu'est-ce qui pourrait plus tard inspirer de la nostalgie de la présidence Bush : precious little thing, suivant la jolie expression de là-bas.
J'en ai trouvé deux.

Les Bushisms.

W. est dyslexique et il a dit des quantités impressionnantes de conneries, y compris et surtout pendant la campagne. A raison d'une par jour en moyenne pendant plus de huit ans, il existe six ou huit tomes de Bushisms publiés, et une infinité de recueils des meilleurs Bushisms sur internet. Certains les collectionnent, classent leurs préférés, etc.

Voici ma sélection :

"Our enemies are innovative and resourceful, and so are we. They never stop thinking about new ways to harm our country and our people, and neither do we." —Washington, D.C., Aug. 5, 2004
"Nos ennemis sont créatifs et pleins de ressources, et nous aussi. Ils n'arrêtent pas de penser à des nouvelles façons de faire du mal à notre pays et à notre peuple, et nous non plus."

"Too many good docs are getting out of the business. Too many OB-GYNs aren't able to practice their love with women all across this country." —Poplar Bluff, Mo., Sept. 6, 2004
"Trop de bons docteurs ne peuvent plus travailler. Trop de gynécologues-obstétriciens ne sont plus en mesure de pratiquer leur amour des femmes à travers tout le pays."

"I know how hard it is for you to put food on your family." —Greater Nashua, N.H., Jan. 27, 2000
"Je sais comme il est dur pour vous de mettre à manger sur votre famille."

"I'm telling you there's an enemy that would like to attack America, Americans, again. There just is. That's the reality of the world. And I wish him all the very best." --George W. Bush, Washington, D.C., Jan. 12, 2009
"Je vous dis qu'il y a un ennemi qui aimerait attaquer l'Amérique, les Américains, de nouveau. C'est un fait. C'est la réalité du monde. Et je lui souhaite tout le meilleur."

"I remember meeting a mother of a child who was abducted by the North Koreans right here in the Oval Office." --George W. Bush, Washington, D.C., June 26, 2008
"Je me souviens avoir rencontré une mère dont l'enfant a été enlevé par les Nord-Coréens ici-même dans le bureau ovale."

"If the Iranians were to have a nuclear weapon they could proliferate." --George W. Bush, Washington D.C., March 21, 2006
"Si les Iraniens venaient à avoir l'arme nucléaire, ils pourraient proliférer."

"The truth of that matter is, if you listen carefully, Saddam would still be in power if he were the president of the United States, and the world would be a lot better off." --George W. Bush, second presidential debate, St. Louis, Mo., Oct. 8, 2004
"La vérité est que, si vous écoutez bien, Saddam serait encore au pouvoir s'il était président des Etats Unis, et le monde s'en trouverait beaucoup mieux."
(Personne n'a jamais compris ce qu'il avait voulu dire sur ce coup là.)

"The problem with the French is that they don't have a word for entrepreneur." -George W. Bush, discussing the decline of the French economy with British Prime Minister Tony Blair, 2002
"Le problème avec les Français c'est qu'il n'ont pas de mot pour dire entrepreneur."

"Border relations between Canada and Mexico have never been better." -George W. Bush, in a press conference with Canadian Prime Minister Jean Chretien. Sept. 24, 2001
"Les relations frontalières entre le Canada et le Mexique n'ont jamais été meilleures."

Et maintenant les intraduisibles :

"They misunderestimated me." --George W. Bush, Bentonville, Ark., Nov. 6, 2000

"I've coined new words, like, misunderstanding and Hispanically." -George W. Bush, speaking at the Radio & Television Correspondents dinner, March 29, 2001

I don't think we need to be subliminable about the differences between our views on prescription drugs." --George W. Bush, Orlando, Fla., Sept. 12, 2000

"Rarely is the questioned asked: Is our children learning?" --George W. Bush, Florence, South Carolina, Jan. 11, 2000

Et la deuxième chose ? Vous aviez oublié déjà ?


L'élégance effrayante et glacée de Condoleeza Rice.

Les genoux de Condoleeza passant les troupes en revue ont déchaîné les passions (si je puis me permettre cette syntaxe approximative, le Bushism est peut-être contagieux). Bon d'accord pour une star du porno c'est très sage, mais pour un military adviser, c'est la révolution.

Lorsqu'un journaliste un peu embarrassé lui a signalé que certains hommes pourraient avoir tendance à trouver un femme en jupe courte avec des hautes bottes de cuir comme qui dirait sexy, elle a répondu froidement (bien sûr) : "Je suis au courant."

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